Thèse préparée au sein de l’UMR Espace-Dev (228) sous la direction de M. Philippe BACHIMON – Professeur de Géographie de l’Université d’Avignon, pour obtenir le grade de Docteur en Géographie.

Devant le jury composé de:

– M. Philippe BACHIMON, Professeur, Géographie, Avignon Université (Directeur de thèse)

– Mme Julie DERAMOND, Maître de conférences, Muséologie, Avignon Université (Examinatrice)

– M. Pierre DERIOZ, Maitre de Conférences – HDR, Géographie, Avignon Université (Examinateur)

– Mme Edith FAGNONI, Professeure, Géographie, Sorbonne Université (Rapporteur)

– M. Jean-Yves PUYO, Professeur, Géographie, Université de Pau (Rapporteur)

Résumé

En 1995, l’administration américaine sous la présidence Clinton a officiellement levé les blocages dans les échanges avec le Vietnam. A partir de ce repère important, le pays est devenu la nouvelle destination ayant attiré les touristes étrangers pour le découvrir. La beauté des paysages divers, l’art culinaire et l’hospitalité de la communauté locale étaient des points d’intérêt qui ont permis au Vietnam de développer le tourisme. Plus de deux décennies venant de passer, en observant ces activités touristiques actuelles du pays, nous constatons que les trois atouts ci-dessus ne demeurent plus aussi authentiques ni sincères qu’ils ne l’étaient au début. Ils sont artificialisés, mélangés et exotisés pour répondre aux demandes des touristes, notamment des touristes domestiques.
Ce contexte nous a poussé à mener ce travail de recherche pour essayer de comprendre comment, pourquoi et de quelle(s) manière(s) le Kitsch a pu imprégner petit à petit la vie quotidienne et l’esprit des Vietnamiens. A présent, il devient un phénomène social amplifié par les médias et les réseaux sociaux. L’emploi du Kitsch est considéré comme un des moyens soft que la gouvernance communiste utilise pour réparer les dégâts causés par les décennies de guerres. Cependant, à long terme, sera-t-il toujours un outil aussi efficace dans la mise en tourisme de la destination Vietnam en général, et de la station climatique de Dalat – notre étude de cas – en particulier ?
Mots clés :
Tourisme, Kitsch, Dalat, Epoque coloniale, Authenticité, Exotisme, Selfie

Abstract

In 1995, the American administration under B. Clinton officially ended trade embargo and removed the economic blockage with Vietnam. As of this major key point, the country became a new destination to discover, attracting tourists worldwide. The beauty of its diverse landscapes, the culinary art and the hospitality of the local community were the main advantages that helped Vietnam to develop its tourism sector. More than two decades later, when observing the current tourism activities of the country, we realize that the above mentioned three are no longer as authentic as they were at the beginning. They are artificialized, mixed and “exotized” to meet the diverse demands of domestic tourists.
This context urged us to conduct the present research attempting to understand how, why and in which way(s) the Kitsch was able to gradually immerse in the daily life and in the minds of Vietnamese people. It currently becomes a social phenomenon amplified by the media and the social networks. The use of Kitsch is considered as a soft remedy that the Communist governance applies to relieve the damage caused during the decades of wars. However, on the long term, will it still be an effective tool in the tourism development of the destination Vietnam in general, and of the climatic health resort of Dalat – our case study – in particular?
Keywords:
Tourism, Kitsch, Dalat, Colonial era, Authenticity, Exotism, Selfie