Titre : Modélisation et cartographie des polluants atmosphériques dans les régions transfrontalières de la Guyane française

Structure d’accueil : IRD
Tuteur : Marie-Line Gobinddass (enseignante-chercheuse)

Résumé : En 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé sonne l’alarme : la pollution atmosphérique constitue le principal risque environnemental pour la santé des populations. Selon leurs estimations annuelles, cette pollution serait à l’origine de plusieurs millions de décès.
Chaque année, la Guyane française est soumise à une forte pollution causée par l’arrivée des poussières sahariennes. On parle alors de pollution atmosphérique d’origine naturelle, en opposition à l’origine anthropique. Par an, se sont entre 1000 et 3000 tonnes de poussière qui sont transportées de l’Afrique de l’Ouest vers l’Amérique du Sud, l’Amérique du Nord, les Caraïbes, l’Europe et le Moyen-Orient. Provenant de la dépression de Bodelé située au nord du Tchad, ces particules, appelées poussières sahariennes ou aérosols désertiques, ont des impacts importants sur la santé humaine et l’environnement. En raison de leur diamètre variant de 2,5 à 10 μm, les poussières désertiques sont particulièrement nocives pour la santé humaine, pouvant provoquer des maladies cardiovasculaires et respiratoires, voire des épidémies de méningite comme observées en Afrique subsaharienne. Paradoxalement, des études ont été menées sur l’impact de ces poussières sur l’environnement, confirmant leur rôle dans la fertilisation de la forêt amazonienne, dans la formation des noyaux de condensation des nuages ou encore dans l’effet de serre.
Bien que le territoire guyanais soit peu peuplée et peu développée industriellement, sa proximité avec le géant brésilien et le Suriname rend intéressante l’étude de la pollution atmosphérique d’origine anthropique. La ville de Saint-Georges, au large du fleuve de l’Oyapock, a justement été mise en lumière sur le plan politique grâce aux enjeux qui découlent de sa frontière et par l’ouverture du pont reliant le Brésil à la France. De l’autre côté, la ville de Saint-Laurent du Maroni ne cesse de croître démographiquement et de se développer. Sa frontière avec le Suriname rend important l’étude de polluants.

Objectifs

Objectifs : Ce sujet est proposé dans le cadre du projet PROGYSAT à l’UMR Espace Dev. Des échanges auront lieu avec Atmo Guyane qui a pour mission la surveillance de la qualité de l’air en Guyane Française. L’évaluation de ce que respirent les citoyens dans une ville s’appuie sur des outils permettant d’évaluer les niveaux de polluants dans l’espace et dans le temps (mesures permanentes, mesures temporaires, modélisation). Dans ce cadre, les Systèmes d’Information Géographique (SIG), les géostatistiques et la modélisation mathématique prennent de plus en plus d’ampleur dans les réseaux de surveillance de la qualité de l’air. Car ces nouvelles technologies répondent très bien aux nouvelles problématiques des réseaux qui sont :

  • L’apport au public et aux décideurs de réponses claires par le moyen de la visualisation de la pollution (représentations cartographiques de la pollution atmosphérique) ;
  • Tenter de mieux analyser et comprendre la dynamique de certains phénomènes (cartographie d’un épisode de pollution sur une journée) ;
  • Optimiser le réseau de mesure et faciliter les stratégies d’échantillonnage.

Activités

Le(a) stagiaire de Master doit assurer des activités parmi lesquelles :

  • Réalisation cartographique (QGis)
  • Développement du projet dans un langage de programmation C ou Python
  • Simulation numérique et calcul scientifique et comparaison avec les données terrain
  • Sens de l’organisation, capacité à s’acquitter avec rigueur des tâches qui ont été confiées, à rendre compte de l’avancement des travaux, et à travailler en équipe…

Candidature

Le stage doit être conventionné.
Durée du stage : de Février 2022 à Juillet 2022 ou de Mars 2022 à Août 2022
Gratification : 580 € / mois
Pour candidater : CV, lettre de motivation à Marieline Gobinddass

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