Les sols constituent l’un des plus grands réservoirs de carbone terrestres. Un petit changement dans la concentration de carbone du sol en raison de perturbations naturelles ou humaines, telles que l’érosion des sols, le changement d’affectation des terres et la fertilisation, peut contribuer à un transfert net significatif de C entre la pédosphère et l’atmosphère. L’émission de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère étant le principal moteur du réchauffement climatique, le cycle du carbone des écosystèmes terrestres a reçu ces dernières années une attention croissante de la part de la communauté scientifique internationale. Les émissions de CO2 du sol peuvent être particulièrement affectées par la répartition spatiale de l’humidité du sol et le carbone du sol en fonction des différentes positions dans le paysage. L’humidité et le carbone du sol varient spatialement le long des pentes. Cependant, il n’existe pas d’études systématiques sur l’effet de l’humidité du sol, de la température et du carbone du sol, dans différents gradients de pentes et positions du sol, sur les émissions de CO2. Il est donc nécessaire de mesurer en parallèle les variations des taux d’érosion, d’humidité du sol, de sa teneur en matière organique (carbone) et des émissions de CO2, dans différents gradients de pente et positions dans la pente. Pour suivre l’évolution des émissions de CO2 du sol nous souhaitons étudier la faisabilité d’un capteur ultrasensible, permettant une utilisation sur site tout en étant à faible coût et facile d’utilisation. De plus, nous souhaitons que la plateforme de transduction utilisée soit intégrable et communicante. Ainsi nous pourrons aisément tendre vers un dispositif « auto calibrable », permettant la collecte et l’archivage automatiques des données.