Quels que soient les pays, les organismes de santé cherchent à améliorer la surveillance sanitaire pour mieux contrôler et atténuer l’impact des maladies, et par conséquent réduire leur coût social et économique. Les maladies saisonnières et/ou environnementales sont principalement les maladies infectieuses, certaines à transmission vectorielle comme le paludisme, la dengue, le chikungunya (transmises par des moustiques) et d’autres fortement liées aux milieux comme la leptospirose, pour citer celles qui ont des impacts sanitaires majeurs. Pour celles-ci, surveiller les dynamiques environnementales et climatiques peut aider à prédire leurs dynamiques dans l’espace et le temps.
Depuis quelques années, les systèmes de santé améliorent la remontée des informations épidémiologiques et leur suivi par l’intégration dans des systèmes d’information sanitaire. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a ainsi soutenu l’utilisation du DHIS2 (Digital Health Information System), aujourd’hui déployé dans plus de 100 pays. Malgré une demande croissante des services de santé, ces systèmes n’intègrent pas de données climatiques et environnementales en tant que facteurs de prédiction des dynamiques sanitaires. Il est donc nécessaire de mettre à disposition de manière opérationnelle la connaissance issue de l’observation spatiale du climat et de l’environnement à des fins de surveillance sanitaire.
Le projet ClimHealth (Surveillance du climat et de l’environnement pour l’alerte sanitaire précoce) vise à développer un module opérationnel du DHIS2 pour intégrer des données environnementales et climatiques (téléchargement, traitement, visualisation, relations avec les données épidémiologiques). Cet outil mettra facilement à disposition de l’information issue de ces données, sans nécessiter de connaissances en acquisition et traitement d’images. Il contribuera à la détection de signaux pour l’alerte sanitaire précoce.
