L’élimination du paludisme doit accorder une attention particulière aux espaces de vie s’étendant de part et d’autre des frontières internationales, dont les spécificités entravent les stratégies de lutte. En particulier, la surveillance du paludisme s’avère peu opérante dans ces espaces, par un manque d’interopérabilité des systèmes et des données de surveillance des différents pays. A la frontière Guyane française-Brésil, une vision unifiée de la situation épidémiologique transfrontière a été obtenue via un système d’harmonisation et de visualisation en ligne des données des différents systèmes de surveillance. La seconde étape, objet du présent projet, vise à prédire le nombre de cas de la maladie dans la zone transfrontalière, à différentes échelles spatiales (localité, groupe de localités, commune, zone transfrontalière) et avec une antécédence minimale de quatre semaines. Une chaîne de production de séries temporelles d’indices spatialisés de végétation et d’humidité à partir d’images satellite Sentinel-2 (Sen2Chain) sera mise en place afin de produire les indices sur la zone. La capacité prédictive de ces indices et des données météorologiques (précipitations, température) sera évaluée, et des modèles de type (S)ARIMAX et LSTM seront construits afin de prédire le nombre de cas. L’objectif final est d’intégrer les résultats à la plateforme de visualisation en ligne du paludisme transfrontalier, comme prémices d’un futur système d’alerte précoce.

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